Projet

Les projets de grands barrages et d’aménagement des fleuves – après avoir connu une phase de déclin suite aux nombreuses controverses sur leur impact social et environnemental – semblent connaître un regain d’intérêt lié notamment à l’accélération de la demande pour des énergies renouvelables pour réduire le risque de changement climatique abrupt. Ces projets restent néanmoins très critiqués, bien que les bailleurs de fonds cherchent à instaurer de meilleures pratiques d’implantation et de gestion.

Ce projet de recherche entrepris par le Collège Universitaire de Londres (UCL) et l’Institut Fondamental d’Afrique Noire – Université Cheikh Anta Diop (IFAN-UCAD)  est centré sur le cas des projets d’aménagement du fleuve Sénégal. Les chercheurs impliqués dans cette recherche veulent faire un bilan de l’évolution des pratiques et des débats internationaux autour de ces grands projets d’aménagement du territoire, et effectuer la synthèse des recherches francophones sur les barrages et projets d’irrigation en Afrique sub-saharienne en analysant plus particulièrement le projet d’aménagement du fleuve Sénégal pour en tirer des leçons et les diffuser dans le milieu anglophone. Ils travaillent avec les communautés du fleuve Sénégal sur les possibilités d’améliorer ces pratiques et cerner les dynamiques que ce projet d’aménagement a pu susciter. Au-delà des implications socio-économiques des barrages, ils souhaitent amorcer une réflexion sur les enjeux identitaires et migratoires liés à ces grands projets.

BARRAGE DE DIAMA

Cette recherche adopte le point de vue des communautés locales et leur perception de l’impact du projet d’aménagement du fleuve Sénégal en retraçant l’historique et l’évolution des enjeux territoriaux autour du fleuve Sénégal. Le travail de mémorisation et de réinterprétation par les acteurs locaux de cette histoire est mis en relation avec les trajectoires individuelles et collectives de ceux-ci : comment ce projet d’aménagement a contribué à modifier les perspectives de « développement », à créer des opportunités d’activités tout en supprimant de nombreuses anciennes activités dites «traditionnelles», et à susciter de nouvelles relations entre groupes sociaux mais aussi des conflits intercommunautaires.

Le bilan de cette recherche est restitué à la fin du projet aux acteurs locaux à travers une série d’articles dans les médias et l’organisation d’une exposition itinérante.

Cette recherche est financée par le
programme de développement durable de la British Academy,
soutenu par le Fonds de recherche sur les défis
mondiaux du gouvernement britannique

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